entrainement matinal

Natsu était le genre de personne qui aimait s’amuser… Et qui ne faisait que ça, beaucoup auraient été étonnés de le voir dans une telle pièce après avoir obtenu la précédente information sur lui… mais pour le jeune garçon, manier le katana était aussi un amusement… Il voyait en tout travail un jeu ou un concours.

Après un solide petit déjeuné le garçon s’était rendu à la salle d’armes. Elle était plutôt grande et munie de divers objets d’entraînements, tel que des mannequins placés sur des piliers ou autres accessoires.
Le jeune apprenti samuraï faisait glisser sa lame autour de lui dans des étincelles argentées. Vêtu d’un haut sans manches noir, on pouvait voir les gouttes de sueur ruisseler le long de son tatouage représentant un faucon et une pomme. Sur certains mouvements son nombril se retrouvait alors à l’air et dans son dos on pouvait apercevoir le bas du mon de son clan.

Ce n’était pas que le garçon ai particulièrement envie de s’améliorer dans la maîtrise des lames, mais il aimait manier cette arme. Tout en effectuant un geste ample tout en tournant sur lui-même il observa la lame : comment une chose aussi belle pouvait elle être aussi dangereuse ? Mystère…

Les cheveux mi-longs blancs de l’élève voltigeaient autour de lui, à se demander si ça ne le gênait pas d’avoir une épaisse tignasse devant les yeux…La lame soigneusement aiguisée coupait l’air autour de lui pendant que ses pieds nus effectuaient une chorégraphie envoûtante. Car le maniement du katana n’était qu’une cruelle danse qui menait à la mort de l’adversaire…Ou à sa propre mort si on ne savait pas s’en servir correctement ou si on tombait sur plus fort que soit. Nastu ne doutait pas une seconde que si sa mort se passait sur un champ de bataille la cause serait la dernière supposition citée.

Mouvement de poignet, bruit de grelots…Il venait de trancher le dernier filin….car depuis le petit matin il exerçait un entraînement enseigné par son père : des grelots reliés par de fins fils et suspendus en l’air…Il suffisait de trancher le filin qui les rattachaient sans abîmer les grelots… La garçon s’arrêta et ramassa l’objet, il eu alors un petit sourire de satisfaction…Tourna les talons pour aller chercher une serviette et un coin sombre pour changer ses gants. Car il n’était pas pratique de s’entraîner les mains couvertes, mais Natsu n’avait pas le choix... Se demandant qui il pourrait défier au shôgi cette après-midi, il ne fit pas attention au nouvel arrivant dans la salle.

Une silhouette fit son apparition dans la salle d'armes, habillée d'un kimono et les cheveux attachés en queue de cheval.
Elle avait l'habitude de venir ici régulièrement s'entraîner, mais en général, elle était toujours seule, les élèves étant pour la plupart peu matinaux...

Aisu, le fourreau de son katana dans la main, s'arrêta à l'entrée de la pièce, le décor avait changé...Quelqu'un était déjà ici, elle le sentait et l'entendait. Doucement, elle parcourut la salle des yeux, l'air passive, sans exprimer la moindre surprise, seule sa main trahissait son étonnement qui resserra l'étreinte qu'elle portait sur son sabre.
La salle était en désordre...si tôt le matin... Dans le silence, elle scrutta chaque recoin de la pièce jusqu'à enfin découvrir qui s'était entraîné un peu plus tôt.

Le jeune homme était de dos, mais Aisu put remarquer la couleur de ses cheveux, ce qui la fit froncer légèrement les sourcils...Un doji...? non, il ne lui disait rien...quoi qu'elle ne cotoyait pas beaucoup de gens, même de sa famille.

Lentement, elle s'avanca vers Natsu qui semblait avoir terminé son entraînement et le contourna pour se retrouver face à lui, il ne lui disait rien...ou bien en tout cas il n'était pas à Saeba depuis bien longtemps...

La jeune fille s'arrêta et essaya de reconnaître un quelconque trait qui lui rapellerait quelque chose, mais rien. Puis, pour confirmer ses suppositions, elle finit par ouvrir la bouche, laissant entendre une voix claire, douce et mélodieuse, tout autre que son visage qui restait de marbre...

"Tu es du clan de la grue...?"

[Désolé du retard :s ]

Le garçon ne s’était pas rendu compte de l’arrivée d’une autre personne dans la grande pièce qu’il avait aménagée tôt le matin. A vrai dire en enfilant ses gants il s’était perdu dans la contemplation de sa main droite, ses épaules s’étaient mises à trembler, il avait perdu cet air fetard et content qu’il affichait constamment. Il était pensif et regardait sa main à moitié recouverte d’un air triste.
Perdu dans le mélange affreusement compliqué du flot continu d’idées qui constituaient son cerveau qui pourtant ne semblait pas contenir autre chose que de l’amusement pour les personnes qui le côtoyaient souvent. Il ne vit même pas Aisu s’avancer vers lui, ce fut la voix de la jeune étudiante qui le tira de ses pensées. Il rabattit en vitesse le tissus sur sa main essayant de stopper le plus vite possible les tremblement il afficha un grand sourire plein de joie de vivre. Sourire qui en voyant l’air d’Aisu diminua de quelques millimètres. En reprenant contenance il l’agrandi de nouveau, dévoilant ses dents blanches (qui auraient presque brillées dans la nuit)
Sa voix n’allait pas du tout avec son visage…Elle ne le connaissait pas, mais lui connaissait son identité : déjà les cheveux blancs de la demoiselle lui indiquaient que tout comme lui, elle appartenait au clan de la grue… Doji ou Daidoji…
La question sur l’identité de cette fille ne s’était même pas posée : elle était connue dans le clan… D’étranges histoires circulaient sur son compte… Et son père l’avait déjà montré d’un signe de tête réticent après que le jeune Daidoji l’eu tanné pendant de longues heures pour la voire.
Il l’avait alors observé pendant de longues minutes d’un air étonné avant d’être rappelé par sa mère pour disputer une partie de shogi avec l’ancien.
Il hocha la tête en essayant de garder son sourire : après tout il s’était toujours promis de ne pas juger les gens sur leurs apparences ni même sur les rumeurs qui circulaient sur eux…
Il fit donc une légère courbette de la main en se penchant en avant.

« Effectivement…Natsu Daidoji…Vous venez vous entraîner a une heure bien matinale dame Doji… »